L’Atelier

de Jean Claude Grumberg

Lieu

Aux Anciennes Tanneries d’Amilly (Loiret), rue des Ponts
du 4 juin au 6 juillet 2008

23 représentations
du mercredi au samedi à 20h30 
et les dimanches 22, 29 juin et 6 juillet à 17 h

Mise en scène : René ALBOLD
Direction Artistique : Michel PIERRE 
Lumière : Laurent VERGNAUD 
Régie : Fabien LEDUCQ 
Réalisation scènographique, 
Plaquette et Affiche : Alain DUFOURCQ
Costumes, Maquillages et Coiffures : Béatrice BORKA
Administration : Hélène JAGET

Distribution

Daniel Baillargeon
Catherine Bayle
Marie Delmarès
Catherine Kamblock
Delphine Labey
Michel Pierre
Emmanuelle Rozès
Geneviève Yeuillaz

et
Jean Chrisophe Branger
Alain Pitiot

et en alternance les enfants
Valentin Bongibault
Paul Depardieu

A propos de la pièce… 

A propos de la pièce… Présentée pour la 1ère fois en 1979, la pièce de Jean Claude Grumberg fait revivre un atelier de confection au sortir de la 2ème guerre mondiale. Des personnages joyeux, pleins de vie et insouciants. Les plaisanteries fusent, c’est un jeu bien rôdé entre les ouvrières. Une nouvelle est arrivée ce jour,  » pour les finitions  » ; elle participe aux fous rires et à la bonne ambiance générale dans l’univers clos de l’atelier. Les Américains sont à Paris, la peur a cédé la place à l’euphorie, les plus jeunes ont bien l’intention de profiter de la vie… Mais bientôt la dernière arrivée parle de ses deux enfants et de son mari déporté. Une faille dans l’insouciance.Très vite les protagonistes se situent par rapport à ce contexte. L’ambiguïté des positions pendant l’occupation commence à poindre, comme celle de ce policier, mari de l’une d’entre elles, qui, ditelle, a  » sauvé des Israélites « … On apprend que le premier  » presseur  » revient de déportation, alors que le patron, juif et époux d’une juive allemande, cache mal un sentiment de culpabilité : quelques  » bassesses  » lui ont permis de se cacher et de sortir vivant de la guerre – culpabilité envers les autres juifs déportés, ceux qui sont revenus et ceux dont on attend encore le retour.
De tableau en tableau, au rythme des saisons et des années, l’intensité dramatique augmente et le rire se fait  » pleurire « . Aux côtés de cette femme en quête incessante de l’acte de décès de son mari, aux prises avec ses difficultés pour survivre à la disparition, s’effectue la prise de conscience d’un passé plus ou moins occulté. Dans ce monde immuable de l’atelier, que seul l’arrière-plan scénique ouvre sur un extérieur visuel lui aussi restreint, s’immiscent les problèmes sociaux et les querelles politiques, l’immobilisme de l’administration et les difficultés du commerce face au capitalisme renaissant.
L’Atelier rassemble un échantillon humain représentatif d’une époque, de ses difficultés dites ou non dites, criées ou enfouies, mais cela va plus loin :cette pièce est une véritable tragédie populaire. Le destin des personnages y est pathétique, mais face à lui ils réagissent avec un humour, une férocité et une distance qui leur confèrent toute leur humanité.
Michel PIERRE

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