Yvonne, Princesse de Bourgogne

de Witold Gombrowicz

Lieu

Aux Anciennes Tanneries d’Amilly (Loiret), rue des Ponts
du 17 juin au 18 juillet 2010
22 représentations
du mercredi au samedi à 20h30 et les dimanches à 17h 

Direction Artistique : Michel PIERRE
Mise en scène : Fabrice PIERRE 
Conception et réalisation Costumes : Myriam Berry Hoornaert
Maquillages et coiffures : Béatrice Prat
Lumières : Virginie Watrinet
Régie : Fabien Leducq

Distribution

Daniel Baillargeon
Catherine Bayle
Laurent Joly
Benjamin Mignéco
Michel Pierre
Philipp Weissert

et
Jean Christophe Branger
Catherine Kamblock
Christine Moltrecht
Monique Pillard
Marie Serruya

Durée : 1h40

A propos de la pièce

« Yvonne, princesse de Bourgogne » est un conte de fées à l’envers, à la fois cruel et drôle, où au contraire des récits merveilleux, le baiser de la princesse ne tranforme pas le crapaud en prince charmant et pour cause… elle est elle même « un laideron, une limace, une mollichonne ».
Cette Yvonne est dépourvue de grâce et d’esprit, elle est apeurée, mystérieuse, mais par sa présence muette, elle va, peu à peu, révéler les personnages à eux mêmes. C’est le repoussoir parfait dans la mesure où elle révèle à chacun non ce qu’il croit être, mais ce qu’il est en vérité.
Tous, se voyant dans le miroir tendu par Yvonne, rencontrent leurs propres démons, leurs propres péchés. Elle les renvoie à leur propre solitude, leur vacuité, jusqu’à faire apparaître la part la plus sombre de chacun.

Par son écriture féroce, corrosive, Gombrowicz démonte les mécanismes d’une société minée par les apparences et les conventions et où règne ce qu’il appelle « l’anarchie illimitée de la forme ».

Bestialité, sauvagerie, bêtise et non sens ne cessent de croître à mesure que la pièce avance, jusqu’au banquet final aux allures de carnaval burlesque, car ce que représente Yvonne, le dévoilement de la Vérité chez autrui, est insoutenable pour tout le monde. Derrière le masque il n’y a rien, que des apparences. Il ne restera plus pour le couple royal et leurs courtisans qu’à tuer « le monstre », à sacrifier le bouc émissaire sur l’autel de la cohésion sociale et de l’ordre ré établi…

Fabrice PIERRE

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